Je suis convaincue que la créativité se nourrit de la créativité. En d’autres termes, plus on crée (qu’il s’agisse de peinture, d’écrits, d’expériences chimiques ou de bouquets de fleurs…), plus on a d’idées. Et plus on a d’idées, plus on crée. C’est un cercle vertueux exponentiel.
J’imagine souvent Mozart entouré de partitions, de papiers griffonnés de notes, et ses doigts qui courent sur le clavier à toute heure du jour ou de la nuit. Quand je pense à Einstein, je l’imagine assis par terre, ses lunettes sur le nez, les cheveux ébouriffés et un tas de feuilles volantes tout autour et des tableaux noirs immenses remplis de symboles incompréhensibles écrits à la craie blanche. Et De Vinci ? Je le visualise très bien dans un atelier, entouré de bois, de rouages, d’une multitude d’outils allant du pinceau au tournevis (Est-ce que le tournevis existait déjà ? Peu importe…), ses croquis coincés ou cachés derrière des inventions bizarres. Et Van Gogh ? Triste Vincent mort dans l’anonymat, entouré de ses nombreux tableaux de tournesols, à inventer et tester des couleurs, des formes, des impressions… Des tableaux que personne ne voulait. À l’époque…
Toutes ces illustres personnes ont développé leur créativité, (presque) enfermés dans leur bulle, à essayer leurs idées, à les tester. Est-ce qu’on leur a dit qu’ils s’éparpillaient ? Peut-être. Ou peut-être pas. Si c’est le cas, ils n’ont pas écouté ceux qui voulaient mettre un couvercle sur la casserole bouillonnante de leur créativité. Alors… Je n’ai pas la prétention d’être à leur niveau. Par contre, je sais que plus on ose avoir des idées, plus on en a. Et plus on a d’idées, plus il y a de chances d’en avoir des bonnes 🙂
Partie de ce principe, depuis que je teste plein de trucs, je sais que je suis en ébullition. La flamme sous ma casserole s’est ravivée. Alors oui, je passe désormais du temps à écrire des histoires. Plein d’histoires. Des courtes, des inachevées, des complètes, des qui me font pleurer, des qui me prennent beaucoup de temps. Oui, je passe aussi du temps à faire des montages vidéos pour habiller certains textes plus poétiques, ou juste pour montrer des petits bouts de notre vie. Oui, je fais aussi beaucoup d’activités manuelles… que je ne garde pas (parce que pas la place dans notre camping-car). C’est aussi l’occasion d’offrir. Oui, je m’engouffre dès qu’il y a une possibilité pour créer quelque chose : dernièrement, tester une nouvelle recette de gâteaux aux quetsches, participer à la déco du mariage d’un ami, ou même lui faire une vidéo montage avec une histoire, de la musique et des photos (je bûche encore dessus, j’avoue :-P). Oui, j’ai parfois des idées bizarres pour le blog www.plaisir-d-apprendre.com, des qui me prennent beaucoup de temps mais qui me rendent joyeuse.
Alors, non, je ne m’éparpille pas. Je cherche, j’essaie, je ressens, je vis, je crée. Et depuis que j’ose faire ça, je me sens mieux. L’essentiel est de ne pas oublier la réalité, ma fille, mon homme, nos projets. Et vous savez quoi ? Moins je me sens obligée de quelque chose, plus j’ai d’idées dans cette chose-là. Je n’ai pas l’intention de freiner quoi que ce soit. J’apprends juste à sélectionner les idées réalisables, et à les caler où je peux, quand je peux, comme je peux. Et si ce n’est pas possible, ce n’est pas grave. Mes idées peuvent attendre 🙂
Où j’en suis d’un point de vue écriture ? Voici un bref petit topo :
- Djanaé et les trois tribus : suite aux retours de Fyctia après la finale du concours « Anima » dans le genre « Univers Alternatif », j’ai modifié la fin, gommé certaines ressemblances avec Narnia (qui avaient été soulevées). J’ai retravaillé la totalité du manuscrit. Puis je l’ai envoyé pour une dernière relecture à ma mère (ma bêta lectrice). Depuis un peu plus d’un mois, ma mère m’a renvoyé ses dernières annotations et je n’ai pas encore eu le temps de finaliser cette dernière relecture. Je sais qu’il va me falloir deux jours complets, sans rien pour me distraire, pour m’y replonger et finaliser ce projet. Normalement, cela sera possible début novembre. Ensuite ? Je l’envoie à des maisons d’éditions. L’idée est de le faire avant la fin de l’année.
- Le ballon de la paix : vous avez découvert les premiers chapitres de ce manuscrit sur le blog. Il participe au concours « Femme actuelle ». Il est actuellement soumis à des lecteurs qui remplissent des fiches lectures et m’attribuent une note. Fin octobre, je recevrai les fiches lectures et la note moyenne. En fonction, je saurai s’il va en finale ou non. J’ai hâte d’avoir ces retours complets.
- Le mausolée de l’humanité : je n’ai pas parlé de cette histoire ici, tout simplement parce que c’était plus un entraînement d’écriture qu’autre chose. J’ai participé au concours « Le futur n’est plus ce qu’il était » sur Fyctia, avec pour parrain « Bernard Werber ». J’ai eu une idée alors je l’ai testée, même si je ne suis pas allée très loin. 15 chapitres, c’est déjà pas mal. Et surtout, c’est un superbe exercice que d’écrire une dystopie. J’ai les grandes lignes de l’histoire, ainsi que la fin. J’irai au bout de cette histoire, mais pas tout de suite… J’ai d’autres projets plus mûrs que je suis plus pressée de sortir. Alors je m’écoute 🙂
- Le prix littéraire 2019 Au féminin : c’est le prix qui a révélé Virginie Grimaldi (dont j’aime vraiment la plume). Il s’agit d’écrire une nouvelle de 4000 signes. C’est rien du tout, 4000 signes. C’est une page word et demie. Mais j’ai l’habitude d’écrire de longues histoires. Donc… pas si facile. Il y a 4 thèmes. J’ai tout de suite eu une idée pour le thème « écoute les arbres parler », tout simplement parce qu’en me baladant quelque jours avant l’annonce des thèmes, je suis tombée sur un arbre absolument étonnant (je ne vous en dis pas plus, je vais pas spoiler non plus) 😛 J’avais l’idée, mais pas l’histoire. Hier soir, dans un demi-sommeil, j’ai eu le déclic. Y a plus qu’à écrire. Promis, dès que je l’ai écrite et envoyée, je vous tiendrai au courant. Vous pourrez la lire en ligne.
- Après le silence : c’est un gros scoop ! Je participe au prochain concours Fyctia (avec une édition papier à la clé… c’est pas rien !). C’est un concours hors série, donc il n’y a pas de genre littéraire imposé. En revanche, le thème est « sorcière ». Ce qui m’a plu dans ce thème, c’est tout l’aspecte « non magique » à explorer. Vous savez, ces femmes indépendantes, qui intriguent, qui captivent, et à qui on attribue une dimension magique (bonne ou mauvaise) tout simplement parce qu’on ne la comprend pas. J’avais une histoire. Depuis plus d’un an. Mon héroïne, c’est Cella (vous l’avez un petit peu aperçue dans « Le ballon de la paix »). Mais ce n’est pas son histoire. C’est celle de Mateo. Et ce n’est ni de la fantasy, ni du fantastique, ni de la science fiction… C’est un feel-good, comme je les aime. Qui fait réfléchir, qui touche l’âme (enfin… j’espère héhé), et quand on ferme le livre, on se sent bien. Le concours démarre dans quelques jours. J’ai écrit les premiers chapitres mais je peux vous dire que je les travaille, les retravaille, et les retravaille encore. Vous pourrez les découvrir sur Fyctia.
- Une Young Adult (sans titre) : young adult signifie « jeune adulte » en français. Ce sont les romans à destination des jeunes entre 16 et 25 ans, grosso modo. Le cœur de l’histoire touche donc directement au quotidien des jeunes. C’est une autre façon d’écrire, de raconter. Et j’aime l’idée de me mettre dans la peau d’une ado de 17 ans. Je n’ai pas encore le titre alors que souvent, mes histoires ont d’abord le titre. Mais ce n’est pas grave, j’ai commencé à l’écrire, dans mon coin, à mon rythme. Elle ne participe à aucun concours. Je n’ai pas de date butoir, j’avance au feeling. Parfois, j’ai envie d’écrire « Après le silence », parfois celle-ci. J’alterne en fonction de mon humeur, des idées que j’ai, et surtout, il faut le dire, de quel personnage prend le contrôle haha. Je ne vous dirai pas (encore) de quoi ça parle. Je ne suis pas très douée pour faire des résumés. Chaque fois qu’on me demande, je baragouine quelque chose, comme si je ne savais pas vraiment où j’allais, alors que dans ma tête, c’est très clair. Mais ça ne sort pas comme il faut. Quand j’aurais avancé mon projet et que j’aurai bossé le résumé (ça me demande toujours beaucoup de temps), je vous le dévoilerai, c’est promis 😛
Je vous l’avais dit que je ne m’éparpillais pas 😀