Après mon conte de Noël, je ne pensais pas un jour écrire à nouveau du jeunesse 8-12 ans.
Et puis à force d’emmener ma fille dans les médiathèques, les bibliothèques et les librairies, je constate qu’il y a peu de romans réalistes pour les 8-12 ans. Il y a beaucoup de fantasy, de fantastique, de magie. Et pour les romans réalistes, il y a les enfants qui se lient d’amitié avec des animaux, ou alors le concept de journal intime (mais avec – de lecture et + de croquis ou dessins).
Nous piochons donc dans les anciennes collections du Club des 5, 6 compagnons, etc. Et jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé un seul roman contemporain réaliste jeunesse, mettant en scène un enfant non scolarisé.

L’idée à l’origine du roman Les lettres d’Elise
Djanaé, notre fille aura bientôt 11 ans. Elle n’a jamais été scolarisée. D’abord pour des raisons de confort et de santé (et puis l’instruction n’était pas obligatoire avant 6 ans à l’époque), puis parce que ça se passait super bien ainsi (elle avait le temps de jouer, de lire, de faire des projets, et elle apprenait rapidement).
Et puis un jour, nous avons décidé de vendre notre appartement et de vivre en camping car. Une vie atypique. Et partout où l’on passe, les autres enfants lui posent plein de questions.
Alors pourquoi ne pas écrire une histoire, inspirée de notre expérience, qui ouvre sur le monde, sur les problématiques que notre fille rencontre, sur les choix que nous faisons et leurs conséquences, sur les avantages et les inconvénients, et bien sûr, sur l’entrée dans la pré-adolescence dans un contexte de vie nomade ?
C’est ainsi qu’Élise est née. Bien sûr, ce n’est pas que notre histoire. Donc Élise, elle, est en CM2 quand ses parents lui annoncent cette drôle de nouvelle.
J’ai choisi le mode épistolaire pour donner plus de force à sa façon de vivre les choses, ses joies et ses peines, ses colères, ses incompréhensions. Selon à qui elle écrit, Élise ne parle pas des mêmes choses.
L’idée, avec les Lettres d’Élise, c’est d’écrire une petite série. Le premier tome « Le grand chambardement » se déroule d’octobre à janvier, de l’annonce des parents au départ en camping-car.

