Dans mon roman précédent (Le ballon de la paix), Tacha se réunit une fois par semaine avec deux de ses meilleures amies. Dont l’une qui s’appelle Cella. Cella n’était qu’un personnage secondaire. Assez lointain, et en même temps, plein de mystère.
Et sans n’avoir rien prémédité, il est devenu évident qu’elle avait encore beaucoup de choses à me dire. Mais étrangement, son histoire ne m’est pas venue directement par elle. C’est la première fois que je raconte une histoire sous le point de vue d’un homme. Et uniquement d’un homme.

L’idée à l’origine du roman Après le silence
Une fois, j’ai écouté une interview de Matt Pokora où il parlait de sa carrière et de la seule chose qui lui manquait dans la vie : une famille.
Mateo Diaz est né. Un artiste, qui avait tout en apparence. Et qui se retrouve sans les deux amours de sa vie : Joy, et la musique.
Quand je le rencontre, je ne sais pas ce qui s’est passé. Mais il a un sursaut d’espoir : il entend la musique que joue une violoncelliste sur Youtube, une femme dont il ne voit jamais le visage. Cella. Aussi mystérieuse pour Mateo que pour moi.
Et la première scène qui me vient, apparaît lorsque je regarde à la télévision la fête de la musique en direct sur la place Massena à Nice. Les artistes défilent et l’on voit la place noire de monde, mais aussi des spectateurs aux balcons des immeubles qui encadrent la place, dont certains assez proches de la scène.
C’est là que j’imagine Mateo Diaz, sur scène, et Cella à un balcon, avec ses mitaines reconnaissables. Mateo laisse le public chanter à sa place puisque n’entendant pas les notes, il ne sait pas s’il chante juste ou faux. Mais il va entendre Cella chanter. De là, il est prêt à tout pour la retrouver, il sait qu’elle peut l’aider. Et au fur et à mesure qu’il apprend à la connaître, Cella révèle ses propres silences.
La musique fait partie de moi depuis toujours. J’avais envie de l’explorer autrement. Et dans ce roman, elle est omniprésente. Autant les harmonies, que les fausses notes. Autant les silences qui apaisent que ceux qui tourmentent.
C’est aussi un hommage à mes premières amoures d’écriture : les chansons.
(Cette histoire se lit indépendamment du ballon de la paix.)

