Après un roman adulte, puis un roman fantasy jeunesse/ado, voilà que j’ai une idée dans un nouveau genre : le roman réaliste ado/young adult. Où les héros sont lycéens, dans cette tranche d’âge où la construction de l’identité, les rêves pour la vie que l’on veut se créer, et les relations, sont comme marcher sur un fil. Tout peut basculer à tout moment.
Je crois que les romans ados réalistes sont ce que je préfère écrire. Je l’ai découvert en écrivant ce roman. J’y mets beaucoup d’espoir et de créativité. Du feel good pour ado, on pourrait dire. Et en même temps, n’importe quel adulte peut aussi s’y retrouver un peu.

L’idée à l’origine de Vieille amitié ne craint pas la rouille
Difficile d’en parler sans spoiler. Disons que lorsque j’étais au collège, un évènement tragique a eu lieu dans mon établissement.
Au printemps 2019, une scène précise s’est déroulée dans ma tête, reprenant des bribes de ce dont je me souvenais de cet événement qui m’avait profondément marquée. Yuna, mon héroïne, est appelée en pleine nuit. Je ne dirai pas pourquoi (ne me détestez pas). J’ai écrit ce chapitre les sanglots dans la gorge, des rivières sur les joues. Et je me suis dit : « Comment va-t-elle réussir à survivre à ça ? »
Je pensais que l’histoire démarrerait ainsi. Et qu’on suivrait ensuite la remontée de Yuna, avec des flashs du passé, pour tout comprendre. Mais finalement, ce n’est pas le cœur du roman. Le cœur du roman, c’est la liste d’idées de Yuna. Et de tout ce qu’elle a construit avec sa famille, son meilleur ami, le frère de celui-ci. Et au fur et à mesure que je me mettais à la place de Yuna, je ressentais sa joie. Et je savais qu’elle la retrouverait.
L’alternance entre le passé et le présent s’est imposée, comme un puzzle. Et dans le présent, Yuna est coincée avec trois autres femmes dans un blablacar pour plusieurs heures de trajet. Ce huis clos l’oblige à s’ouvrir.
Quant au titre du roman, il m’est venu en cours d’écriture. C’est un proverbe et c’est le fil rouge de cette histoire.
Cette histoire a fait partie des cinq 1/2 finalistes du concours « Nos Futurs » de Hachette, en 2020 ^^
(« La rue qui nous sépare » de Célia Samba a gagné)

