Ici, mon héroïne, Clémence, a déjà passé le bac, donc elle est un peu plus âgée que mes autres personnages de mes autres romans ado/young adult. En revanche, son nouveau voisin, Amir, est un peu plus jeune. Mais aucun des deux ne se sent apte pour la vie d’adulte. Pourtant, ils y aspirent de tout leur cœur.
Ici, je voulais un quartier vivant, où tout le monde se connaît, où chacun est censé connaître sa place. Clémence débarque est se sent en insécurité, à part dans son cocon. Pour Amir, c’est le contraire, il se sent mieux dehors que chez lui. Tout est question de point de vue.

L’idée à l’origine du roman Deux mots
Clémence a fait une erreur. Assez grosse pour que cela remette tout en question. Elle ne sait plus qui elle est, ni ce qu’elle vaut, ni ce qu’elle va faire de sa vie. Pour cette erreur (sans la nommer), elle me trotte dans la tête depuis des années. Depuis que quelqu’un, au lycée où j’étais, l’a commise. J’ai eu envie de comprendre comment on peut en arriver à faire cela.
Quant à Amir, et à leur amitié en tant que voisins, j’ai voulu retranscrire un peu de ce que j’ai vécu avec mon voisin lorsque j’ai déménagé pour mes deux dernières années de lycée. Et si Amir et Clémence n’ont rien à voir avec mon ami et moi-même, j’avais envie de raconter cette joie d’avoir un voisin sur qui compter. Et vice versa.
Enfin, il y a quelques temps, je suis tombée sur une vidéo d’un jeune homme, timide à l’excès, qui avait la hantise de demander quoi que ce soit à quelqu’un, de peur d’obtenir un refus. Pour se challenger, dépasser cette crainte, il a commencé à se lancer des défis pour demander des choses à des inconnus. Des choses dont il savait très bien qu’on lui dirait non. Et il s’est filmé. Il me semble que son objectif était d’obtenir 100 réponses négatives. Dans l’interview, ce jeune homme explique qu’à son grand étonnement, beaucoup de ses requêtes ont eu des réponses favorables. Il a découvert à quel point les gens étaient surprenants, dans le bon sens. Et aussi, à quel point il est de – en – timide.
Cette histoire m’a donné envie de réinventer ce défi, parce que la vie est parfois pleines de bonnes surprises.

