Vous le connaissez.
Peut-être que vous en avez marre d’en entendre parler ;-P
Ou au contraire, vous souriez chaque fois que vous voyez sa douce couverture (ah non, ça c’est moi ^^).
C’est mon tout premier roman écrit.
C’était censé être le seul.
Et puis… il m’a révélée à moi-même.
Raconter des histoires et les habiller de papier est devenu une évidence.
C’est un peu bateau, cliché, redondant, d’écrire ces mots.
Et pourtant, ils sont vrais.

L’idée à l’origine des déboussolés anonymes
2018.
Je sors tout juste le bout du nez de plusieurs années de dépression, dont le pic ultime (ou la crevasse la plus profonde, je devrais dire), a été atteint à mon trentième anniversaire, cette année-là.
Nous attendons notre nouvelle maison roulante (un camping car) et après des mois de recherches, il se fait désirer.
Je me retrouve chez l’ostéopathe pour un genou coincé.
On parle. Ou plutôt elle me pose des questions.
Je n’aime pas me raconter. Je reste vague. Mais parler du camping-car qu’on a enfin trouvé, mais qui ne sera disponible que dans deux mois, ça, je me livre.
Elle me dit que puisque j’ai quelques semaines devant moi, au lieu de les vivre en étant dans l’attente, dans la frustration, dans l’impatience, et bien que je me trouve un projet à court terme dans lequel investir mes pensées et mon énergie du moment. Pour vivre mon présent, au lieu de languir après mon futur.
L’idée n’est pas bête.
Dans la voiture, sur le chemin du retour, d’un coup, me viennent ces mots : « les déboussolés anonymes ». J’ai le titre d’une histoire.
Et les contours du personnage de Samira se dessinent très rapidement dans ma tête.
Dix minutes plus tard, je sors de la voiture avec cette certitude : je vais écrire un roman.
Ado, j’écrivais des chansons, des poèmes, des bouts de phrases par ci par là. Jamais je n’ai eu l’idée d’écrire une histoire. Pas même une nouvelle. Mais à trente ans et demi, oui. Et je l’ai fait. En deux mois.
Et depuis, je continue. C’est le Nord que m’a indiquée ma boussole.

