La terre retournée, labourée, mise à nu, regarde le champ voisin avec envie.
Verdoyant, fertile, il porte déjà de magnifiques fruits.
La terre pleure, déteste les cailloux de broussailles mêlés.
Mais il y a un temps pour planter et un temps pour se reposer.
Un temps pour récolter et un temps pour attendre.
Alors la terre attend.
Et remarque, en oubliant le champ d’à-côté, les petites fleurs sur le chemin.
Et les marcheurs, et les chiens.
Et les couleurs du ciel.
Et les oiseaux, et la vie du monde d’en-dessous.
Et la musique du vent, et le rythme de la pluie.
Et un jour, elle réalise que quelque chose est en train de germer.
