Longtemps, je t’en ai voulu.
D’apporter la pluie, le vent et le froid,
D’éteindre le soleil et son éclat,
D’annoncer la nuit d’un air bourru.
Je redoutais ta venue.
Mon corps s’accrochait à l’été,
Rejetait toute tentative de faire la paix.
Toi, l’infâme rebut.
J’ai été si dure, je l’avoue.
T’ai jugé, catalogué, mis en boîte.
Et quand je t’ai enfin fait face, les mains moites,
Je n’ai pu qu’accepter ta beauté inconnue.
Depuis, j’aime ton chahut.
Tu m’entraînes dans ta valse lente,
Me pousses à la douceur somnolente
Du cocon de ma tribu.
Désormais, j’attends ton petit raffut.
Tes bourrasques me ramènent dedans,
Mes mains s’affolent en créant,
Et mes yeux guettent tes délicieuses tenues.
Autnomne, bienvenue !