Il y a les casse-pieds
Les sans-gênes, les ennuyeux, les enquiquineurs,
Ceux qu’on évite ou qu’on rabroue,
Qui nous font souffler, pester, râler,
Mais qu’on supporte un peu, parce que parfois, on endosse ce vilain costume.
Il y a les casseurs d’ambiance
Les rabats-joie, les pessimistes, les râleurs,
Qui transportent leurs orages, leurs hivers et leurs grands vents,
Éclipsent la bonne humeur, plombent les rêves, écrasent l’insouciance,
Ceux qu’on espère ramener au soleil, ou qu’on tolère de loin, pour se protéger.
Il y a aussi les casseurs de verre
Les désespérés, les hargneux, les bourrés de rancœur,
Qui explosent, fracassent, brûlent les obstacles sur le chemin de leur colère,
Ceux qu’on comprend sans justifier, à qui on a peur de ressembler,
Et ceux qu’on fuit, imprévisibles, pour éviter d’être blessé. Ou pire.
Il y a les casseurs d’os et de vie
Les déshumanisés, les criminels, les guerriers de la mort,
Qui abattent, tranchent, tirent ou torturent,
Sacrifient la vie sur l’autel du pouvoir, de l’argent ou de la folie,
Ceux qu’on espère ne jamais croiser dans leur croisade.
Et puis il y a les casseurs de rêves
Les imposteurs, les faux-culs et les calomniateurs,
Qui écrasent pour s’élever, distribuent des miettes et osent parler de liberté,
Ont vendu leur âme pour sucer celle des autres,
Ceux-là dirigent le monde. Ceux-là ne doivent pas diriger le tien.