J’ai une théorie (aïe aïe ouille… qu’est-ce qu’elle va nous pondre ?)
Et si les idées voyageaient dans les gouttes d’eau ?
Je vous explique.
Avant (NDLR : avant de vivre en camping-car), j’avais souvent des idées quand je prenais ma douche.
Non pas que je sois devenue crado, mais avec une réserve limitée, l’eau qui m’asperge se compte en secondes et plus en minutes (tant mieux pour la planète, tant pis pour les idées).
Non mais imaginez : une douche bien chaude, de la vapeur en suspension, et d’un coup, une idée qui jaillit, comme sortie de nulle part.
Ce n’est pas arrivé une fois. Ni deux. Ni trois. Mais des dizaines. J’ai arrêté de compter.
Longtemps, j’ai pensé que c’était le bruit de l’eau, ajouté au sentiment de bien-être, qui mettaient le cerveau dans un état de semi-éveil.
Mais si c’était l’eau elle-même ? Et que j’étais capable de ne capter qu’une idée quand des milliers disparaissaient dans le siphon.
Ce qui expliquerait pourquoi certaines idées sont bien pourries : les éléments complémentaires contenus dans d’autres gouttes ont été goulûment avalés par les canalisations.
Ce qui expliquerait aussi pourquoi certaines personnes ont les mêmes idées à des moments et en des lieux différents.
Le cycle de l’eau, mes amis !
D’ailleurs, l’eau a toujours inspiré les artistes : la mer, les lacs, les cascades, les fontaines…
J’vous dis, je tiens un truc 😛
Bon. Mais donc. Si je ne peux plus prendre de douche assez longue pour laisser passer quelques idées dans mon cerveau compliqué. Comment je fais ?
Je ne suis pas sûre d’être très réceptive sous la pluie…
Et pas tellement patiente pour m’arrêter au bord de l’eau jusqu’à ce que voltige jusqu’à moi une goutte de créativité.
C’est là que la suite de ma théorie s’affine.
Si les idées voyagent dans les gouttelettes d’eau, il y a un endroit où elles sont presque partout : en altitude.
D’abord, tu marches, donc tu transpires, et tu élimines les idées vaseuses et bancales.
Ensuite, tu épuises tes pensées limitées et tu offres un peu de répit à ton cerveau.
Enfin, tu t’élèves plus près du ciel : tu peux presque toucher les nuages, l’humidité est palpable et bingo ! Les idées se laissent attraper comme on cueillerait des fleurs pour en faire un bouquet.
Et ça marche aussi en forêt où l’eau se cache à l’ombre des grands arbres, sous la mousse, sous l’humus qui tapisse les sols.
Je vous dis : ma théorie n’est pas si folle 😛
D’ailleurs, je l’ai eue en rando. À 1700m d’altitude. CQFD
(Et non, je ne manquais pas d’oxygène, et je n’avais ni bu, ni fumé) 😀